
St Nazaire a beaucoup changé depuis mon enfance.
C’est une ville que je n’aimais pas particulièrement. Je disais volontiers que j’étais de Nantes étant donné que je suis née à Nantes. Ceci dit, la tête des gens lorsque je donnais le nom de St Nazaire m’y aidait fortement. Comme toute adolescente je voulais la fuir, ce que j’ai d’ailleurs fait . Commercialement et au niveau du centre ville, elle a toujours été difficile et chaotique oscillant au gré du temps avec les activités portuaires et les commandes des Chantiers de L’Atlantique, feu STX. Avec des magasins de proximité qui ouvrent puis qui ferment continuellement. Comme dans beaucoup de villes sûrement mais à St Nazaire, cela se voit beaucoup plus. C’est une ville qui vogue au gré des va et vient du port. L’impact y est plus important car comme Brest, c’est une ville principalement ouvrière.
Lorsque je me promenais sur le remblai, le bord de mer, il n’y avait jamais grand monde, à l’époque.
Je me demandais pourquoi. Je me disais c’est fou qu’un endroit pareil n’attire personne. Je me disais aussi que personne n’avait vu que c’était très sympa avec une vue imprenable sur l’embouchure de l’estuaire de la Loire. Sauf ceux qui avait la chance d’y habiter. En fait il fallait juste, un aménagement, une refonte. Repenser totalement cet endroit. Les Maires successifs avaient tout essayé pour dynamiser le centre ville, en misant sur le commerce et les commerçants. En réaménageant le centre ville avec l’avenue République et le Paquebot d’abord il y a plus de 25 ans et la rue de la Paix à de multiples reprises. Puis le ruban bleu et la base sous-marine en redirigeant la ville vers le port. Petits à petits. Comme à l’origine, avant la seconde guerre mondiale. Des navettes, des bus. Des grandes allées menant au port.
Maintenant avec le remblai aménagé, les gens se promènent et font du sport, prennent un café à différents endroits ou des apéros tapas le soir.
Les jeunes font du roller au skate parc, les petits escaladent les grandes armatures en bois. J’ai même vue une grande bibliothèque de plage et des buts de foot sur la grande plage de St Nazaire. C’est nouveau. Toutes les générations peuvent diner dans les bars et restaurants, prendre un verre ou lire sur des transats.
Il suffisait d’un peu de temps, de multiples tentatives, d’idées, d’échecs, de rebondissement, le bon moment pour reconstruire une ville qui n’avait pas été détruite que physiquement mais dans son identité et son dynamisme.
Un traumatisme. On met toujours longtemps pour s’en remettre.
Cela prend du temps et il y a souvent de multiples tentatives pour que la résilience opère.
Voilà j’ai pris quelques photos-graphiques lorsque je passais mes vacances à St Nazaire.
Tu es d’où de St Nazaire? Non de La Baule, Pornichet, Guérande? Mais pas de St Nazaire. Si si je suis de St Nazaire, c’est une ville très agréable et dynamique où il fait bon vivre au bord de la Mer. Ah bon? Et bien oui! J’y passe même mes vacances.
Impressionnant cette métamorphose d’une ville en qui personne ne croyait.